samedi 10 janvier 2009

Plénitude


Ce mot de la langue française m'enchante : PLENITUDE.
Le fondement, la base réelle d'un être, c'est (à mon sens) parvenir à cette plénitude, être et rayonner dans cet état en permanence.
Visualiser cette plénitude quotidiennement est un exercice positif pour soi, pour l'esprit et même le corps qui reçoit cette vibration extraordinaire entre l'être et la Force Vitale, le Tout qui nous crée et nous porte.
Et c'est sans doute le plus beau cadeau que l'on puisse faire à soi-même et à son entourage.

Y parvenir est possible, c'est l'harmonie entre le physique et le psychique qui fera le travail... et le résultat. Tout est question de respect, d'écoute, d'attention.
Loin de l'image véhiculée par les médias et la société toute entière, le corps est bien autre chose qu'une enveloppe plus ou moins encombrante qu'il faut entretenir ou négliger (c'est selon), au nom de quelconques préceptes de mode ou de religions. Le corps est une magnifique caisse de résonnance avec l'infini de l'univers. Chacune de nos fibres, chacune de nos cellules sont en relation directe avec le cosmos. Enfants des étoiles nous sommes. Et notre corps vibre de l'énergie du cosmos.
Le mouvement est l'expression de la vie à travers le corps. Évoluer en harmonie avec le monde, avec l'environnement, avec les autres et dans notre propre existence est une aspiration que beaucoup désirent atteindre mais notre culture, notre éducation nous en ont fermé les portes et les moyens. Trop souvent, on dissocie corps et esprit, comme si l'un était majeur, louable et l'autre mineur, négligeable. Or, nous ne sommes pas autre chose que ce corps, méprisé ou adulé. La logique voudrait que nous retrouvions l'équilibre entre les deux. L'un ne va pas sans l'autre. Il arrive parfois que cet équilibre se déstabilise, à cause d'un souci ou d'un évènement circonstanciel... Délaisser le corps en raison d'un trouble psychique entraîne des répercussions profondes, le mal-être s'installe. J'ai souvent pensé qu'un tel dérèglement pouvait même engendrer des maladies. Pourtant, un remède (parmi bien d'autres certainement) existe, c'est le yoga.


J'ai eu la joie de découvrir, il y a près de trente ans, le yoga. Cette discipline, cette ascèse est un véritable soin de l'âme et du corps et conduit d'une façon certaine l'adepte à la Plénitude, à l'harmonie, au bonheur de vivre. Le yoga nous emmène dans une grande et belle aventure à l'intérieur de nous-même, à la rencontre de notre corps, à la véritable nature de notre être qui est paix et béatitude. Cette discipline est bien autre chose qu'une méthode de décontraction ou d'assouplissement. C'est une clé pour ouvrir cette porte qui donne sur la merveilleuse harmonie qui relie le corps et l'univers. Une porte ouverte sur un Royaume intérieur, un espace infini qui pourtant EST en nous.


La relation étroite entre le corps par les postures et l'esprit par la respiration, la concentration, crée une sorte de sphère de bien-être dans laquelle nous baignons et nous amène progressivement à une expérience profonde, intime, de la Conscience.
Nous ne sommes pas là dans le registre des performances physiques, le yoga n'est pas simplement des exercices de remise en forme mais conduit à une réelle prise de conscience de la relation qui unit le corps et l'âme tout au long de la vie, et cela, quelque soit l'âge. La symbiose ainsi créée entre l'esprit et le corps est telle qu'elle engendre une sensation extraordinaire de bien-être, une vibration profonde qui transcende la matière et réunit l'ensemble dont nous sommes composés : corps et âme inséparables... les pieds ancrés au sol et la tête dans les étoiles...

3 commentaires:

Mingingi des prairies a dit…

Bonjour Bee, j'ai retrouvé l'article sur le peuple africain, il s'agit des Batammaribas qui vivent au nord du Togo. Ma mémoire m'a joué quelques tours car on ne peut pas vraiment dire qu'ils vouent un culte à la nuit, néanmoins elle est très importante pour eux. C'est surtout aux défunts qu'ils vouent un culte et par extention à la nuit. "La nuit appartient aux forces de la terre qui s'incarnent dans certains arbres, pierres, sources... avec lesquelles se lient les défunts. Au cours d'un rite de deuil, chacun se met à l'écoute du silence de la nuit, comme le Voyant aux sens en éveil. La mort est conjurée, détournée, afin que le souffle du défunt acquière la force de former un nouvel enfant." "Ce peuple a conservé son lien avec l'un des plus anciens cultes de la Terre Mère : le rituel du Serpent." ( je n'ai pas encore cherché de quoi il s'agit). Dominique Sewane une ethnologue qui a vécue parmis eux dit : "Ils ont comme premier devoir de transmettre la terre à leurs descendants dans l'état où elle leur a été confiée" et " les Batammaribas sont le peuple du vent et de la nuit à l'écoute de la voix de leurs morts". Voilà.

Bee a dit…

Je suis toujours étonnée de constater la grande sagesse des peuples que l'on dit premiers. Eux aussi veulent rendre la terre à leurs descendants comme ils l'ont reçue de leurs ancètres. Peuple du vent et de la nuit : c'est très beau. Ben... nous en sommes bien éloignés! Alors de temps en temps, ça fait du bien de vibrer au même diapason et d'écouter le silence de la nuit. Cette nuit, c'est la tempête mais c'est beau aussi.

A.M. Bruffin a dit…

"Et notre corps vibre de l'énergie du cosmos."
En très forte résonance avec toi .
Chut ...écoutons le silence .